1) SITUATION GÉOGRAPHIQUE :
La région de Tahoua (Ader), couvre une superficie de 113.371 Km², soit 8,95 % du territoire national. Elle est subdivisée en huit (8) départements, quarante quatre (44) communes, dont neuf (9) urbaines, quatre (4) postes administratifs, douze (12) cantons et vingt-trois (23) groupements nomades. La région est
entourée par celles d’Agadez au Nord, Maradi à l’Est, Tillabéry, Dosso, la République du Mali à l’Ouest, et la République fédérale du Nigeria au Sud.
2) POPULATION :
La population de la ville est composée de groupes ethniques qui sont : Haoussa, Touareg, Peulh, Arabes et Zarma. Il y a donc une diversité culturelle et, dit-on, une communauté qui a gardé sa tradition et ses coutumes intactes. On cite notamment les habitats des nomades, une richesse géologique importante avec des anciennes villes fossiles, des fossiles de dinosaures, des tombeaux préhistoriques, des fêtes traditionnelles, un artisanat varié etc. La capitale de l’Ader a d’énormes potentialités économiques. Ce qui a permis, grâce à une gestion sécuritaire remarquable, d’importants investissements à la grande satisfaction des visiteurs et des populations.
3) ORIGINE ET SIGNIFICATION D'Adar et Tahoua:
Si, dit-on, l’histoire est un passé bizarrement recomposé ou la chronique des évènements passés, alors celle de l’Ader et de Tahoua ne peut échapper à cette définition. En effet, dans un ouvrage l’auteur, Elhadj Alilou Noma, écrit : ‘’s’agissant des définitions de l’Ader et de Tahoua, cette recherche s’avère difficile tant il est vrai qu’il manque des sources fiables permettant de remonter aux véritables significations. En effet, les sources disponibles, celles de la tradition orale, comportent d’énormes lacunes non seulement du fait de l’altération des faits lors de leur transmission, mais aussi des déficiences de la mémoire.
a) ADER :
- Toute fois si l’on peut retenir, entre autres définitions de l’Adar et de Tahoua, que, selon la première version, Adar signifie ‘’Feu ardent’’ en persan. Car Mohamed El Moubarak Issouf, alors Sultan d’Agadez, aurait convoqué son fils Agabba au coucher du soleil, et lui montrant le disque rouge de l’astre, il lui aurait dit ceci : ‘’Va vers Adar’’, c'est-à-dire vers ce ‘’feu ardent’’.
- Pour la seconde version, Adar viendrait de Til-Adar, ancêtre noir des Adaraoua qui serait venu d’Adaoua, un bourg de la Syrie. Il aurait laissé son nom aux ruines d’un emplacement appelé ‘’Til-Adar’’, situé au sud-ouest de Tiguidan-Adar ou Saline d’Adar. Sous la poussée d’envahisseurs arabes, berbères et touaregs, les descendants de Til-Adar migrèrent vers le sud pour peupler la région qui porte le nom d'Adar : ce préfixe Til, qui signifie ‘’celui ou ceux de’’, est probablement tombé. En fait, en définitive, Adar ou traces de pas, est le nom donné à l’heure actuelle à la région de Tahoua, limitée à l’Ouest par l’Aréwa, au nord-ouest par l’Aïr et au sud par le Nigeria. Mais, en réalité, les Adaraoua sont venus des confins de la Syrie par le Soudan, le Kaouar et l’Aïr en même temps que les Kourfayaoua et les Gobiraoua.
b) TAHOUA :
- En ce qui concerne Tahoua, d’après la première version, Tahoua serait le nom d’un fétiche féminin que les Azna matsafa de Bilbis (c’est un quartier de Tahoua) consultent encore.
- La deuxième version enseigne qu’un chasseur originaire de Kollomma s’est installé au sud de ‘’Maboya – Amaré’’, autrement dit ‘’refuge des jeunes mariées’’, qu’on aperçoit à droite en venant d’Agadez. Pour l’heure, elle est reboisée. Donc, aux passants qui demandaient à ce chasseur à qui appartient cette hutte, il répondait ‘’Tahouata’’ (c’est à moi).
D’autres avancent par ailleurs que deux chasseurs ayant tiré sur une biche se disputaient le gibier en disant ‘’Taou-ta’’, (c’est à moi) ; ce lieu de dispute serait devenu Tahoua. Enfin, la version la plus probable, soutenue par certains auteurs, avance que Tahoua a été créé par un saint personnage. Selon Séré de Rivières, Tahoua serait la fille d’un sultan d’Istanbul (Turquie), qui aurait accompli des miracles avant son départ vers Birni Lallé aux environs du 16ème siècle. Elle mourut à Agé-Koriya, où sa tombe est encore l’objet de vénération des animistes de la région.
4) CHEFS :
– Autre fois les chefs de Tahoua portaient le titre de Magagi et le premier Chef s’appelait Magagi Gardo
venu du Nord à la recherche des pâturages. Il fonda le quartier Guidan Fako actuel quartier
Kourfeyaoua II.
– Magagi Amintchi succède à Gardo
– Magagi Mado fut le troisième Chef, venant d’Illéla Ader, il sera chassé par les habitants de Tahoua
– En 1901, Tankari, né vers 1872, fut le 1 Chef nommé par les colons français; il finira par fuir le trône
parce que menacé de mort par ces derniers qui tuèrent un de ses esclaves.
Après lui, 8 chefs de cantons se sont succédés puis Maharazou Moussa dit Abba, né vers 1928 à
Tahoua, élu le 30 janvier 1977 et l’actuel chef de la région est Adou Moussa.
Les premiers habitants de Tahoua vivaient principalement de l’agriculture, de l’élevage et de la chasse.
5) TRADITION RELIGIEUSE :
Les traditions animistes sont classées en deux (2) catégories :
– Les Azna Matsafa, autochtones ayant primitivement habité les cavernes de la forêt de Babayé et
croyant à l’existence de deux (2) divinités invisibles : le caillou pour le fétiche de Babayé et le mamelin
pour le fétiche de Tahoua.
– Ils sont les maîtres du sol et incarnent la surveillance de territoire. Ils sont respectés par la terre par
leur appartenance à la caste des puisatiers.
– Les Aznas ordinaires sont des différentes ethnies qui forment tout autour des Azna Matsafa, le
village de Tahoua. Ils croient au culte de possession (Bori) et sont considérés comme les vassaux des
Azna Matsafa. Ils possèdent à l’intérieur des groupes de familles, des génies qui viennent renforcer les
actions de fétiches de Babayé.
6) ÉVÉNEMENTS HISTORIQUE :
L’histoire de Tahoua, fut marqué par plusieurs événements sociaux dont les plus importants sont :
– l’arrivée des blancs en 1900;
– les famines cycliques (Makagé en 1917, Tamakay en 1932, Tchin Goudjiya en 1938, Kantakakagué en
1984);
– les guerres (Guerre de Kaocen en 1918, Yakin Sidi Adou en 1964);
– les attaques des prédateurs des cultures et les épidémies;
– le partage du canton de Tahoua en trois (cantons de Tahoua, Kalfou et Bambeye) en 1945.
La région de Tahoua (Ader), couvre une superficie de 113.371 Km², soit 8,95 % du territoire national. Elle est subdivisée en huit (8) départements, quarante quatre (44) communes, dont neuf (9) urbaines, quatre (4) postes administratifs, douze (12) cantons et vingt-trois (23) groupements nomades. La région est
entourée par celles d’Agadez au Nord, Maradi à l’Est, Tillabéry, Dosso, la République du Mali à l’Ouest, et la République fédérale du Nigeria au Sud.
2) POPULATION :
La population de la ville est composée de groupes ethniques qui sont : Haoussa, Touareg, Peulh, Arabes et Zarma. Il y a donc une diversité culturelle et, dit-on, une communauté qui a gardé sa tradition et ses coutumes intactes. On cite notamment les habitats des nomades, une richesse géologique importante avec des anciennes villes fossiles, des fossiles de dinosaures, des tombeaux préhistoriques, des fêtes traditionnelles, un artisanat varié etc. La capitale de l’Ader a d’énormes potentialités économiques. Ce qui a permis, grâce à une gestion sécuritaire remarquable, d’importants investissements à la grande satisfaction des visiteurs et des populations.
3) ORIGINE ET SIGNIFICATION D'Adar et Tahoua:
Si, dit-on, l’histoire est un passé bizarrement recomposé ou la chronique des évènements passés, alors celle de l’Ader et de Tahoua ne peut échapper à cette définition. En effet, dans un ouvrage l’auteur, Elhadj Alilou Noma, écrit : ‘’s’agissant des définitions de l’Ader et de Tahoua, cette recherche s’avère difficile tant il est vrai qu’il manque des sources fiables permettant de remonter aux véritables significations. En effet, les sources disponibles, celles de la tradition orale, comportent d’énormes lacunes non seulement du fait de l’altération des faits lors de leur transmission, mais aussi des déficiences de la mémoire.
a) ADER :
b) TAHOUA :
D’autres avancent par ailleurs que deux chasseurs ayant tiré sur une biche se disputaient le gibier en disant ‘’Taou-ta’’, (c’est à moi) ; ce lieu de dispute serait devenu Tahoua. Enfin, la version la plus probable, soutenue par certains auteurs, avance que Tahoua a été créé par un saint personnage. Selon Séré de Rivières, Tahoua serait la fille d’un sultan d’Istanbul (Turquie), qui aurait accompli des miracles avant son départ vers Birni Lallé aux environs du 16ème siècle. Elle mourut à Agé-Koriya, où sa tombe est encore l’objet de vénération des animistes de la région.
4) CHEFS :
– Autre fois les chefs de Tahoua portaient le titre de Magagi et le premier Chef s’appelait Magagi Gardo
venu du Nord à la recherche des pâturages. Il fonda le quartier Guidan Fako actuel quartier
Kourfeyaoua II.
– Magagi Amintchi succède à Gardo
– Magagi Mado fut le troisième Chef, venant d’Illéla Ader, il sera chassé par les habitants de Tahoua
– En 1901, Tankari, né vers 1872, fut le 1 Chef nommé par les colons français; il finira par fuir le trône
parce que menacé de mort par ces derniers qui tuèrent un de ses esclaves.
Après lui, 8 chefs de cantons se sont succédés puis Maharazou Moussa dit Abba, né vers 1928 à
Tahoua, élu le 30 janvier 1977 et l’actuel chef de la région est Adou Moussa.
Les premiers habitants de Tahoua vivaient principalement de l’agriculture, de l’élevage et de la chasse.
5) TRADITION RELIGIEUSE :
Les traditions animistes sont classées en deux (2) catégories :
– Les Azna Matsafa, autochtones ayant primitivement habité les cavernes de la forêt de Babayé et
croyant à l’existence de deux (2) divinités invisibles : le caillou pour le fétiche de Babayé et le mamelin
pour le fétiche de Tahoua.
– Ils sont les maîtres du sol et incarnent la surveillance de territoire. Ils sont respectés par la terre par
leur appartenance à la caste des puisatiers.
– Les Aznas ordinaires sont des différentes ethnies qui forment tout autour des Azna Matsafa, le
village de Tahoua. Ils croient au culte de possession (Bori) et sont considérés comme les vassaux des
Azna Matsafa. Ils possèdent à l’intérieur des groupes de familles, des génies qui viennent renforcer les
actions de fétiches de Babayé.
6) ÉVÉNEMENTS HISTORIQUE :
L’histoire de Tahoua, fut marqué par plusieurs événements sociaux dont les plus importants sont :
– l’arrivée des blancs en 1900;
– les famines cycliques (Makagé en 1917, Tamakay en 1932, Tchin Goudjiya en 1938, Kantakakagué en
1984);
– les guerres (Guerre de Kaocen en 1918, Yakin Sidi Adou en 1964);
– les attaques des prédateurs des cultures et les épidémies;
– le partage du canton de Tahoua en trois (cantons de Tahoua, Kalfou et Bambeye) en 1945.